30 juin 2010

Observer le temps passer...

Au Québec, quand j'ai un petit moment de libre, je lis dans un café, j'écoute des téléséries, je vais m'entraîner, je vais marcher dans la forêt ou près du fleuve en écoutant de la musique, je vais voir des amis, bref, il est très rare que je ne fasse rien. A la limite, j'éprouve même de la culpabilité quand je ne fais rien. J'ai l'impression de perdre mon temps. C'est probablement culturel ce besoin de performance et de faire le plus de choses possibles dans une journée. (ou c'est peut-être juste moi aussi!)

Cette semaine, comme je ne travaillais pas, j'ai passé des heures allongée sur mon lit à regarder le plafond, j'ai observé les margouillats (petits lézards) chasser les petits insectes, j'ai regardé le monde qui passait dans la rue, j'ai bu du thé pendant des heures avec des amis, j'ai attendu que le temps passe.
Ici, c'est pas rare de faire ça, c'est même une normalité. Je ne suis plus impatiente quand j'attends, je ne me sens plus coupable de ne rien faire mais j'peux pas dire que j'aime ça. J'imagine que c'est bon pour le moral et le repos physique mais je trouve que c'est encore plus fatiguant de ne rien faire que d'être occuppé. Disons que je suis en apprentissage, apprendre à apprécier les moments où je ne fais rien, mais vraiment rien.

J'ai quand même pas rien fait 24/24h! Je suis allée photographier toutes les places de Ouaga significatives pour moi: Place du 2 octobre, Place de la révolution, Place des cinéastes, Place des Nations Unies, Place de la bateille du rail, Place des héros nationaux. Ce sont des monuments au milieu des ronds-points qui permettent de nous orienter. Un ami m'a accompagné en moto et j'ai même découvert des coins de la ville que je n'avais pas visité encore.

Je suis aussi allée voir le faux départ du Mogho Naba. C'est une cérémonie traditionnelle mossi qui a lieu tous les vendredis matin à 7h30. J'ai pas exactement compris sa signification car j'ai entendu plusieurs versions de l'histoire. Le roi devait aller chercher son épouse? ou un trésor? à Ouahigouya et en même temps, une armée s'était levée et marchait sur Ouagadougou. Son cheval était prêt et le roi prêt à quitter mais les ministres le supplièrent de rester, ce qu'il fit. C'est pas une cérémonie exceptionnelle mais plusieurs burkinabés sont fidèles au rendez-vous, chaque vendredi pour revivre ce moment historique.

J'ai eu un beau cadeau cette semaine: un sac de Doritos! Un gros! J'en ai mangé jusqu'à ce que j'aille mal au ventre, à la mâchoire et à la langue! C'était tellement bon! C'est Christiane qui me l'a apporté. C'est une québécoise qui a déjà fait de la coopération ici et qui revient en vacances chaque année depuis quelques années. Elle est très sympathique. Je devais l'héberger chez moi mais elle a trouvé une maison à louer. On a parlé de ce qui nous plaisait au Burkina, de notre rapport à l'argent, du travail, des burkinabés. C'était très intéressant.

Aujourd'hui, c'est ma dernière journée dans le quartier. Je dois aller payer les factures d'eau et d'électricité (prévoir 1-2h chacune, encore du temps pour attendre et rien faire!)et faire la course aux amis que j'ai pas eu le temps de voir dernièrement. Cette semaine, j'ai eu droit à une chanson d'aurevoir à la goni dont les paroles étaient: « Ne t'en vas pas, Faut pas me laisser! » J'ai eu droit à une petite séance de photos souvenirs aussi. J'ai écouté mon dernier film avec les voisins et j'ai découvert que plusieurs burkinabés pensent que les blancs blonds sont des albinos! Et ils pensent aussi qu'en Europe et en Occident, on tombe facilement en amour, comme dans les films! Ca me fait bien rire la vision qu'ils ont des pays développés.

Ce soir, l'ambassadeur du Canada nous reçoit pour souligner la fête du Canada.

Je vous réécris de Bobo!

26 juin 2010

Les médicaments contrefaits

La contrefaçon touche de nombreuses productions industrielles. On n'a qu'à penser aux montres ou aux sacs à mains bon marché que l'on retrouve dans les rues de New York. Souvent, il y a tromperie des consommateurs mais parfois les clients savent pertinemment qu'ils achètent une imitation illégale d'une marque. Par contre, la contrefaçon de spécialités pharmaceutiques peut avoir des conséquences très graves en termes de santé publique, notamment dans le cas où la composition n'est pas conforme à celle de la spécialité imitée.

La proportion de médicaments contrefaits varierait de moins de 1% des ventes dans les pays industrialisés à plus de 10% dans les pays en développement et pourrait aller jusqu'à 30% selon la région géographique.

En 1992, l'OMS a défini une contrefaçon de médicament comme « un médicament qui est délibérément et frauduleusement muni d'une étiquette n'indiquant pas son identité et/ou sa source véritable » en précisant que « Il peut s'agir d'une spécialité ou d'un produit générique, et parmi les produits contrefaits, il en est qui contiennent les bons ingrédients, ou bien encore pas de principe actif et il en est d'autres où le principe actif est en quantité insuffisante ou dont le conditionnement a été falsifié ». Cette définition ayant fait l'objet de confusions, une nouvelle version a été adoptée par l'OMS en 2008. Elle précise que « Il ne faut pas assimiler les violations de brevets ou les litiges concernant des brevets à la contrefaçon de produits pharmaceutiques. Les produits médicaux dont la commercialisation n'est pas autorisée dans un pays donné mais l'est ailleurs ne sont pas considérés comme produits contrefaits. Il ne faut pas assimiler les lots ne répondant pas aux normes, les défauts de qualité ou le non-respect des bonnes pratiques de fabrication ou de distribution des produits médicaux à des cas de contrefaçons ». La distinction entre contrefaçon de médicament et malfaçon non-intentionnelle de médicaments (défauts de qualité lors de la fabrication ou secondaire à des mauvaises conditions de stockage) est rarement effectuée. Pourtant, l'association Médecins sans Frontières affirme que les problèmes de malfaçon sont qujourd'hui beaucoup plus importants dans les pays démunis que les problème de contrefaçon.

Les risques pour les patients qui sont exposés à un médicament contrefait dépendent du type de contrefaçon, du médicament concerné et du circuit de distribution des médicaments.
- Un médicament contrefait car muni d'une étiquette n'indiquant pas son identité mais avec une composition conforme à la spécialité copiée n'a pas le même impact qu'un médicament qui ne contient pas assez de principe actif.
- Les saisies effectuées en Europe concernent majoritairement des médicaments dits « de confort « : médicaments contre l'obésité, l'hypercholestérolémie, l'ostéoporose, pour favoriser l'érection. Par contre, dans les pays démunis, les contrefaçons touchent souvent des médicaments essentiels utilisés dans le traitement de maladies infectieuses graves. Des contrefaçons d'antipaludéens ou d'antibiotiques ont des conséquences sanitaires dramatiques pour les patients.
-Dans certains pays, les difficultés d'accès aux médicaments à des prix abordables peuvent conduire les patients à se tourner vers des circuits de distribution peu encadrés comme « les médicaments de la rue ». Ces circuits sont propices à la vente de médicaments contrefaits. Dans les pays riches, de nombreux sites internet de vente de médicaments se sont développés. D'après l'OMS, plus de 50% des médicaments vendus sur internet par des entreprises dont l'adresse physique n'est pas divulguée seraient des contrefaçons.



Malheureusement, les enjeux des contrefaçons dépassent largement le souci de protéger la santé publique. La propriété intellectuelle et la protection des marchés sont au coeur des débats.

Les solutions proposées par l'OMS s'organisent autour de 5 axes majeurs:
-renforcer les mesures législatives et réglementaires de protection contre les contrefaçons
-sécuriser le circuit de distribution
-coordonner des actions d'investigations à l'échelle planétaire
-permettre une meilleure traçabilité des produits
-renforcer la communication auprès du public sur les risques des produits contrefaits

Ces extraits proviennent des bulletins d'information pharmacothérapeutique du Burkina Faso.

23 juin 2010

Bonjour Bobo / Au revoir Ouaga

Le 1er juillet prochain, je quitterai Ouagadougou pour aller travailler 3-4 mois dans une association à Bobo. Je travaillerai avec Gabriel, Eve et Simon. J'habiterai avec Gabriel. Je reviendrai ensuite dans un nouveau quartier pour travailler à l'hôpital. Pleins de nouveaux défis pour les prochains mois! J'en suis très heureuse!

Bonjour à :

mon nouveau coloc
internet à la maison
une nouvelle expérience de travail en VIH/SIDA
une nouvelle ville
une nouvelle langue (le dioula)
des nouveaux amis
de nouveaux endroits à visiter

Au revoir à mes amis qui ont rendu mes premiers 6 mois à Ouaga si agréables:
•Ouattara et Pelagie (mes voisins avec qui je buvais souvent du thé et écoutait des films le soir)
•Ramatou/Anais (avec qui je sortais dans les maquis le samedi soir et qui m'a gentiment intégré aux activités et fêtes avec sa famille et ses amies)
•Marianne (ma meilleure amie à Ouaga qui vient de partir pour 2 mois de vacances en Suède)
•Dr Koala (qui est toujours le premier sur la piste de danse et avec qui on peut parler de n'importe quel sujet)
•Mabourou (un passionné de musique, un papa attentionné, le plus pauvre de mes amis mais qui n'hésite pas à donner à encore plus pauvre que lui)
•Père Jean (qui est une oreille attentive et qui a des amis canadiens communs avec moi)
•Seydou (qui a beaucoup d'ambition comme artificier dans l'armée. Il ira même se perfectionner au Soudan pendant 1 an.)
•Moumouni (qui connaît tout de la culture Mossi et des lieux touristiques de Ouaga)
•Ismael (mon pharmacien de référence à Ouagadougou)
•Jean-Pierre (qui a une grande conscience sociale pour aider les plus démunis de son pays)
•Les filles du Télécentre (qui parlent toujours des garçons ou inventent des histoires sur leurs faux voyage autour du monde!)
•Les gars du Cyber (qui ont été témoins de mes joies lorsque je lisais chacun de vos emails et de mes déceptions chaque fois qu'il y avait des coupures d'électricité ou des problèmes de connexion)

20 juin 2010

En attente d'un nouveau mandat

Lecture sur le VIH et les antirétroviraux, élaboration d'outils de travail, Grey's Anatomy et piscine occupèrent la majeure partie de ma semaine.



J'ai eu la confirmation que je pourrai aller travailler à Bobo dans la même association qu'Eve et Simon.
Les objectifs et la durée du mandat seront précisés mardi prochain mais je suis convaincue que cela sera très intéressant et me permettra d'être utile en attendant le début de mon prochain mandat à l'hôpital.

J'ai assisté à un concert de chorale gospel au CCF avec Jolyanne. Le chef de choeur était très dynamique et nous a même fait chanter un peu. Ca m'a rappellé les PCC et le CCR. Mais j'aime encore mieux chanter que d'écouter chanter.

Vendredi, on a eu une rencontre avec tous les coopérants pour discuter de nos attentes, des difficultés pendant nos mandats mais surtout des solutions. J'espère que ça va améliorer la qualité des mandats et les problèmes de communication. C'était bien agréable de revoir tous les coopérants. La distance nous empêche parfois de se voir autant qu'on le voudrait. Le soir, j'ai encore mangé un shawarma mais cette fois-ci, avec Jolyanne et Gabriel (qui sera sans doute mon futur coloc à Bobo).

Comme j'avais rien à faire samedi, j'ai appellé Dr Koala et qu'est-ce qu'on a fait? On a écouté le match de foot opposant le Cameroun au Danemark dans un maquis! Pas surprenant!

13 juin 2010

Mandat #1 terminé!!!

Cette semaine, c'était le décompte de mes derniers jours de travail. Youppi! Lorsque je suis allée voir un infirmier pour discuter d'une dose d'antibiotique pédiatrique, il m'a dit que je n'avais pas à contester ses doses, que si je voulais prescrire, je n'avais qu'à consulter à sa place, que mon rôle était seulement de servir mais pas de juger...J'étais tellement frustrée! Mais au moins, j'ai su clairement ce qu'il pensait. Il y en a d'autres qui m'écoutent mais ne changent absolument rien à leurs habitudes de prescription. Je n'ai pas ma place ici. J'ai l'impression qu'ils travaillent pour l'argent plutôt que pour les patients et il y a des choses que je ne tolère pas. Marianne et moi avons payé le riz pour tout le monde la dernière journée et sommes allées au resto le soir pour fêter notre départ.

Quel sera donc mon prochain mandat avec VSO? Pour l'instant, rien n'est confirmé. Eve et Simon qui travaillent pour REVS+ à Bobo ont exprimé le besoin d'avoir une pharmacienne pour donner des cours sur l'hypertension, les interactions médicamenteuses avec les antirétroviraux, la surveillance des antirétroviraux et pour évaluer le traitement des 950 patients. Enfin du travail de pharmacienne!!! Je vais donc lire sur le VIH et préparer des documents en attendant une confirmation par VSO. D'ici la fin de ce prochain mandat, VSO aura peut-être l'accord du ministère de la santé pour que je puisse aller travailler à l'hôpital pédiatrique Charles-de-Gaulle. Je crois que cela sera très stimulant puisqu'il y a une structure d'enseignement.

Parlant d'hôpital, cette semaine je suis allée rendre visite à un ami de Dr Congo qui a subi une appendicectomie. Il me disait que les burkinabés tolèrent la douleur, le problème c'est surtout l'argent! Quand quelqu'un est malade, toute la famille doit se cotiser pour lui permettre d'avoir l'opération. Une appendicectomie, par exemple, coûte 100 000 FCFA soit 200 $. Si tu n'as pas l'argent pour l'opération, les seringues, les solutés, les compresses, les médicaments, etc, tu ne peux avoir les soins. Et les repas ne sont pas servis par l'hôpital! C'est la famille qui doit ammener la nourriture, changer les draps, laver le malade. Quand on sait qu'environ la moitié de la population vit sous le seuil de la pauvreté (moins de 500 FCFA ou 1$) par jour, la priorité n'est pas toujours la santé. C'est très malheureux.

J'ai pas fini d'entendre parler de foot! Et ça m'intéresse autant que le hockey! Vendredi, la Coupe du Monde de la FIFA 2010 a commencé. Pour la première fois, le tournoi se déroule dans un pays africain, l'Afrique du sud. Il y a 6 équipes africaines à supporter. Les matchs sont diffusés sur toutes les chaînes. Ceux qui n'ont pas de télé sortent dans les maquis ou dans les boutiques pour écouter les matchs en groupe. Quand on entend crier, on sait que l'équipe favorite a fait un but. Je m'informe parfois sur les scores, mais je les oublie 1 min après. Ce sera la folie jusqu'au 11 juillet.

Hier, je suis allée au mariage du cousin de Ramatou mais je n'ai même pas vu les mariés! En fait, j'ai assisté à la fête dans l'après-midi où tout le monde dansait en plein milieu de la rue sur la musique traditionnelle. La mariée arrivait dans la famille le soir seulement. J'ai porté un boubou en basin pour la première fois. Le basin est un tissu teint et qui contient beaucoup d'amidon ce qui fait que le tissu est un peu rigide. C'est le tissu le plus noble du Burkina Faso et du Mali. Il y a plusieurs qualités de basin et on adore ajouter de la broderie. Mais je ne pensais pas qu'il ferait aussi chaud! J'ai transpiré toute la journée et ça paraissait en plus! Photos à l'appui:



Hier soir, je suis allée manger chez un collègue pharmacien. Il m'a présenté sa femme et ses 2 enfants. C'était très agréable. Il posait beaucoup de questions sur le Québec, le Canada, la politique (heureusement, c'était pas des questions trop compliqués!), la nourriture, la sécurité, ma vie au Burkina. Sa femme était très gentille. Elle avait préparé du poulet au lieu du traditionnel tô. Merci! Elle aime bien rire et prendre des photos. Elle a passé les 2 dernières années au Maroc pour ses études. Ils m'ont invité à revenir chez eux pour un weekend familial. Je vais sûrement accepter l'offre lorsque j'aurai une fin de semaine de libre.



Aujourd'hui, dimanche, je vais peut-être aller flâner au parc avec des amies et faire développer quelques photos à donner. Journée relaxe.

Bonne semaine à vous tous!
Merci pour les mots d'encouragement et surtout le vidéo sur Facebook! J'avais les larmes aux yeux! Je m'ennuie de vous.

Nathalie
xxx

5 juin 2010

A part ce qui ne va pas, ca va!!!

Cette semaine, j'ai été très occupée après le travail. J'ai même pas eu le temps de lire mon livre sur Anne Frank ou d'écouter une saison de Grey's Anatomy! J'ai couru avec les enfants tous les soirs. Y'a maintenant une jeune fille qui s'amuse à m'apprendre le mooré. Pendant qu'on court, on compte ou elle m'apprend des phrases comme: Que tu es bête! Tu n'as pas la force! Je suis fatiguée! Tu n'as pas de chaussures? A la fin de nos 10 tours de mosquée, les enfants espèrent toujours pouvoir rentrer chez moi. Ils veulent visiter, ils veulent de l'eau, ils ont envie de pipi. Y'a toujours une bonne raison. Mais si je commence, tout le quartier sera dans ma cour et ce n'est pas vraiment un endroit pour jouer. Je reste donc catégorique et ils ne dépassent pas le portail d'entrée. Je me sens parfois un peu sans coeur parce qu'il s'agit seulement d'enfants curieux mais en même temps je veux pas être responsable de 50 enfants en même temps et je ne veux pas que la maison devienne un musée!

Cette semaine, je n'ai pas mangé à la maison une seule fois. J'ai passé mes soirées avec Jean-Pierre, Ouattara Hervé, Mabourou, Père Jean et Ramatou. Ca fait du bien de rencontrer des personnes comme Amina de VSO, Jean-Pierre et Père Jean qui ont à coeur leur pays et qui y restent par choix même s'ils ont l'opportunité d'aller travailler dans de meilleurs conditions. Ils veulent aider les leurs et je trouve ça très respectable. Bravo!

Vendredi, j'ai rencontré d'autres canadiens au CCF et je suis allée voir un spectacle d'humour avec Jean-Pierre. Il y avait tellement de monde que nous n'avons pas pu avoir de billets. Mais comme au Burkina, tout est possible, nous avons payé un peu plus cher et nous sommes rentrés par une porte clandestine pour assister au spectacle. C'était vraiment très drôle. Ca parlait de politique, de différences culturelles, des noirs en France, de football. Les humoristes aimaient bien nous faire participer en nous faisant répéter des mots ou en nous faisons terminer les mots. J'ai passé une très belle soirée.

Cette semaine, une vendeuse en pharmacie de Kilwin m'a proposé de remplir les fiches de stocks! J'étais très contente de cette initiative parce que je voulais justement lui déléguer la tâche. Les fiches de stocks, ce sont des cartons sur lesquelles on inscrit les entrées, les sorties, les destruction de médicaments pour avoir une idée de l'inventaire réel en stock. Cela permet également d'évaluer la consommation mensuelle de chaque médicament. Je suis sûre qu'elle sera très bonne.

Depuis quelques semaines, je fais des questionnaires sur les médicaments en ciblant les points à améliorer. Dr Congo à Kilwin semble beaucoup les apprécier. Je le fais avec lui et je justifie les réponses pour promouvoir la bonne utilisation des médicaments. Malheureusement, l'engouement n'est pas aussi présent dans le dispensaire de Nonssin.

Comme mon blog n'est pas un journal intime, je m'abstiendrai dorénavant de mentionner mes frustrations concernant le travail pour ne pas nuire à l'association et aux personnes qui y oeuvrent. Je vous enverrez des courriels personnels quand il y aura un trop plein de frustration à partager! Mais j'ai espoir que tout ira mieux à partir de juillet...

Retenez qu'à part ce qui ne va pas, ca va!