31 mai 2011

1 semaine

Le décompte est maintenant commencé: il reste 7 jours avant mon retour au Québec!!! J'ai terminé mon travail vendredi (j'ai eu droit à un pot d'aurevoir et pleins de cadeaux!) et j'ai rencontré VSO pour le bilan de fin de mandat. Il ne me reste maintenant qu'à profiter de mon temps libre pour faire les derniers aurevoirs, faire de la piscine sous le soleil, prendre des photos, avoir une manicure et une pédicure, manger des fruits frais, magasiner des souvenirs, etc. Je suis vraiment prête psychologiquement à rentrer. Quand je pense aux personnes que je vais revoir, aux activités que je pourrai refaire (restaurant, magasin, cinéma, randonnée pédestre, épicerie, etc) ou aux produits de luxe que je pourrai acheter (magazine, crèmes, parfum, etc), je ne peux tout simplement pas m'endormir le soir tellement je suis énervée.

Dans les derniers 18 mois, j'ai appris à découvrir un pays que je ne connaissais pas du tout mais qui mérite grandement d'être connu. Ce que j'ai le plus apprécié est le fait qu'il ne semble jamais y avoir de problème. Tout s'arrange tout seul! Je ne vivais presque jamais de stress. J'ai eu rapidement l'impression de faire partie d'une grande famille. Les gens sont très accueillants et pas seulement avec les étrangers, entre-eux aussi. C'est très facile de s'intégrer quand on prend la peine de sourire et de saluer les gens. Fait très admirable, les burkinabé sont habitués à tout partager, même quand il y a peu. On aurait avantage à prendre leur exemple dans plusieurs situations. Je n'oublierai jamais le sourire des enfants qui criaient et courraient pour venir me saluer. Ils partaient toujours ma journée du bon pied.

Mon expérience au Burkina m'a permis de rencontrer des personnes formidables que je ne nommerai pas ici car la liste serait trop longue. Merci à toutes ces personnes qui ont enrichi mon séjour. Merci aussi à toutes les personnes qui m'ont encouragé et soutenu à distance dans mon projet. Vos emails étaient ô combien réconfortants. J'ai tellement hâte de vous revoir.

23 mai 2011

Atelier de formation pour les pharmaciens d'hôpitaux

C'est avec plaisir que j'ai pu représenter l'hôpital pédiatrique Charles-de-Gaulle à un atelier de formation pour les pharmaciens d'hôpitaux du Burkina. La rencontre débutait à 8h30 à Koudougou (3ème plus grande ville du Burkina située à environ 1h de route de Ouaga) alors nous sommes partis à … 8h30 de Ouaga. Vive l'heure africaine! Une dizaine de pharmaciens étaient présents pour discuter de pharmacie hospitalière (superviser toutes les étapes du circuit du médicament), de pharmacie clinique (soins pharmaceutiques) et du comité du médicament (comité de pharmacologie).

Ce qui est pour moi le présent de la pharmacie représente l'avenir de la pharmacie pour les pharmaciens burkinabé. J'ai l'impression d'assister à la naissance de la pharmacie clinique, de la dispensation individuelle nominative et aux débats pour justifier que le pharmacien n'est pas seulement un vendeur de médicaments, qu'il peut effectuer des économies à l'hôpital, etc. J'ai fait plusieurs allusions à mon expérience québécoise en rappellant toutefois que les moyens financiers et humains sont très différents. On a tellement un bon système de santé! Ici, il n'y a pas d'assurance-médicament. Les consultations, les soins médicaux, le matériel utilisé et les médicaments sont payés à la pièce. Une grande proportion de la population ne travaille pas. La famille du malade doit donc se rassembler pour trouver l'argent et ensuite courir dans les pharmacies d'officine pour honorer les ordonnances. Comment disponibiliser les médicaments avec tous les problèmes de recouvrement? J'ai appris que les normes burkinabé suggèrent minimum 1 pharmacien + 1 ATP pour les hôpitaux avec plus de 30 lits et plus de 3 services spécialisés et minimum 2 pharmaciens et 1 ATP pour les hôpitaux à plus de 100 lits. C'est nettement insuffisant selon moi. Et on leur demande de s'occupper de l'approvisionnement et du stockage, des préparation magistrales (telle que la fabrication d'eau de javel), de la stérilisation, de la pharmacie clinique, de la pharmacovigilance et du contrôle de la qualité. Ouf! Ce n'est pas le travail qui manque!La nouvelle mode est de parler de dispensation nominative individuelle : préparer les doses de médicaments pour chaque patient à partir d'une ordonnance médicale analysée par le pharmacien. Cela crée beaucoup de craintes. Par où commencer? Est-ce que cela prend des compétences supplémentaires? Doit-on absolument avoir accès au diagnostic et aux résultats de laboratoire? Comment vont réagir les médecins?

J'étais contente de constater que plusieurs pharmaciens sont motivés à faire rayonner la profession de pharmacien d'hôpital. J'espère qu'à ma prochaine visite au Burkina, je serai témoin de petits changements. Un pas à la fois, j'ai confiance qu'ils vont y arriver! Bonne Chance!