21 avril 2011

Retour au calme…

Depuis quelques semaines, des militaires se livrent à des actes de vandalisme pour revendiquer leurs conditions de travail, des commerçants incendient des immeubles gouvernementaux pour se venger du manque de support du gouvernement et des étudiants participent à de violentes émeutes. Pour tenter de désamorcer cette crise, le président Blaise Compaoré a annoncé la dissolution du gouvernement, le remplacement des principaux chefs de l'armée et l'instauration d'un couvre-feu à Ouagadougou. Depuis le 17 avril, les habitants de Ouagadougou devaient rester à la maison de 19h à 6h du matin.

Comme la situation s’est stabilisée, le couvre-feu est maintenant de 24h à 5h du matin pour quelques jours encore. Tout semble sous contrôle pour le moment. A défaut d’avoir la télé et la radio, mes amies, collègues de travail, VSO et l’ambassade du Canada me tiennent à jour sur l’actualité nationale. Retenez que je ne me sens aucunement en danger. J’espère seulement que les changements apportés au gouvernement seront positifs pour la population.

A bientôt (6 semaines !!!)

12 avril 2011

Arrestation de Laurent Gbagbo

Ceux qui suivent les actualités internationales se rappellent sans doute de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire du 28 novembre dernier. Alassane Ouattara affrontait Laurent Gbagbo.

Gbagbo, président de la Côte d'Ivoire depuis 2000, était l'homme du sud du pays, chrétien, prônant le contrôle des destinées du pays uniquement par les Ivoiriens nés de parents ivoiriens.

Alassane Ouattara, musulman, né dans un village du nord du pays de père ivoirien mais de mère burkinabée a dû se battre pendant de longues années avant d'avoir le droit de se présenter à la présidence du pays, un droit qui lui a été accordé récemment malgré une campagne de dénigrement qui a duré plus de 20 ans. On l'accusait d'être à la solde du Burkina Faso voisin et d'être le pantin de l'Occident et tout spécialement de la France.

Au premier tour, Gbagbo arrive en tête avec 38,6 % des suffrages exprimés, devant Alassane Ouattara qui en obtient 32,3 % et l'ex-président Henri Konan Bédié 24,6 %. Au deuxième tour, la commission électorale indépendante (CEI) déclare vainqueur Alassane Ouattara avec 54,1 % des voix mais le Conseil constitutionnel, entièrement nommé par le président en place, déclare que les résultats de la CEI sont invalides et annonce la victoire de Laurent Gbagbo. La représentante de la diplomatie de l'Union européenne, le secrétaire général de l'ONU, les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy considèrent pour leur part que le vainqueur de l'élection est Alassane Ouattara.

Depuis, Gbagbo refuse de reconnaître sa défaite électorale. Malgré l'isolement croissant de son régime sur la scène internationale, Laurent Gbagbo cherche à rester au pouvoir. Il interdit même la parution de journaux favorables à Ouattara. Plusieurs meurtres, cas de tortures et de mauvais traitements, arrestations et cas de disparitions forcées ou involontaires sont attribuables aux partisans de Laurent Gbagbo.

Hier, 14h, je reçois un appel de mon amie Edwige qui m'annonce toute heureuse que Gbagbo a été arrêté! Enfin, la crise ivoirienne est terminée! Tout le monde en parle! C'est la fête!

8 avril 2011

Retour au Canada

Départ de Ouagadougou le 6 juin 2011 à 22h30

Arrivée à Québec le 7 juin 2011 à 18h