21 février 2011

My and Me


J’ai passé le week-end avec une nouvelle coopérante, My. Elle est originaire du Viêt-Nam mais vit depuis plusieurs années en Angleterre. J’avais très hâte de la rencontrer car dans une semaine, elle travaillera comme pédiatre à l’hôpital. Le week-end avait pour but de lui faire connaître son quartier, sa maison, de lui montrer comment prendre un taxi, où faire ses courses, etc. Je me suis vraiment sentie burkinabé! Je pouvais facilement répondre à ses questions sur la culture, la nourriture, le mode de vie. On s’est promené dans mon quartier et j’en ai profité pour lui présenter les gens que je côtoie depuis 4 mois. Les enfants, les boutiquiers, les quincailliers me connaissaient même par mon prénom. On a pu négocier des bons prix pour l’équipement de sa maison. J’espère qu’à son tour, elle pourra bien s’intégrer au quartier pour apprécier toutes les facettes de sa nouvelle vie burkinabé.

8 février 2011

Message de Caroline

Pour une autre fois, le blog de Nathalie a été écrit par une autre personne. C’est moi (Caroline) qui a le privilège d’alimenter cette page pour souligner notre passage (Renée et moi) au Burkina Faso. Par manque de temps lors de notre voyage, je le fais en différé. Comme vous l’avez constaté précédemment, nous avons décidé d’aller fêter les anniversaires de Nathalie et Renée au Burkina Faso. Nous avons profité de cette occasion pour visiter une partie du pays. Nos journées ont toutes été très occupées. Nous avons débuté notre séjour par des visites des sites situés autour de Ouaga: les crocodiles sacrés de Bazoulé, les sculptures de Laongo, le musée de Manéga et le village d’Edwige. Nous avons eu droit à un cadeau à son village soit une poule que nous avons ramenée vivante à Ouaga dans le coffre de voiture. Malheureusement, celle-ci est morte dans la nuit sans raison. Par la suite, nous nous sommes dirigés vers le sud avec Louiselle et Marty pour visiter la cours royale de Tiebélé et la ferme de Nazinga. La visite de la cours royale de Tiebélé a commencé par le fait qu’on ne peut accéder au site si l’on porte un vêtement rouge puisque cette couleur est réservée au roi. J’ai donc dû visiter le site avec une blouse par-dessus mon chandail. Avec la température, c’était un peu chaud mais sûrement moins que le chauffeur qui a dû se vêtir d’un chandail en coton ouaté à manches longues. Le site regorge de cases à terrasse décorées de différentes formes géométriques ayant comme fonction de protéger les gens. Les décorations sont de couleur noir, rouge ou blanc. À l’intérieur de ces cases, on retrouve une cuisine, une chambre et parfois un salon. Pour terminer, nous nous sommes rendues dans le secteur de Bobo-Dioulasso pour visiter la vieille ville, la mosquée, le village de Koro et les silures sacrés de Dafra.








Dans un autre ordre d’idée, voici ce qui m’a marqué pendant mon séjour. Les gens interpellent les autres systématiquement. En se promenant sur la rue, on entend un peu partout les phrases suivantes : Bonne arrivée…. Comment ça va? Les enfants vont crier nassara ou toubabou dans la rue lorsqu’ils voient un blanc. Pour moi, l’odeur caractéristique est celle du charbon le soir lorsque l’on se promène près des vendeurs de nourritures (poissons grillés, poulets, etc.) mais cette odeur peut contenir des richesses gastronomiques. Nous avons essayé les poissons grillés un soir et c’était un vrai régal. On note également la présence constante de poussière. Là-bas, ils disent que c’est la neige du Burkina. On ne peut vivre dans ce pays sans connaître certains petits problèmes comme des pannes d’électricité et d’eau. Comment pouvez-vous imaginer être dans un restaurant et commander de la nourriture à la lampe de poche? Pas d’eau dans la douche, alors on passe à la douche africaine. Dans le fond, comme ils disent ici y’a pas de problèmes avec ces petits inconvénients.

En terminant, j’aimerais remercier Nathalie pour son accueil, son organisation et son ouverture nous ayant permis de visiter ce pays autrement soit à travers les yeux d’une coopérante permettant ainsi de vivre le Burkina de façon différente en entrant en contact avec ces amis Burkinabés et d’autres coopérants. On s’aperçoit que ce pays commence à changer avec les jeunes qui désirent vivre autrement et accéder à une meilleure vie. De plus, j’ai constaté que le travail des coopérants n’est pas toujours facile, mais, je veux souligner leur travail et leur ténacité. Je leur souhaite bonne chance et bonne continuité.

J’ai hâte de te revoir Nathalie et félicitations pour ton engagement.

Caroline

Les vacacances sont finies

Déjà la fin des vacances...ca passe toujours trop vite! J'ai passé 10 jours avec Caroline et Renée, mes amies du voyage en Inde. Je laisserai à Caroline le soin de vous raconter nos aventures et quelques péripéties (pas toutes svp) sur le prochain blog.

Je devais ensuite passer 5 jours au pays Dogon (falaises de Bandiagara au Mali) avec Jolyanne, Melissa et Benoit. Ce site touristique est un des plus importants de l'Afrique de l'Ouest. En plus de ses paysages exceptionnels de falaises intégrant de très belles architectures, le site possède des traditions sociales encore vivantes. Selon certains guides touristiques, c'est une des 10 régions à visiter avant de mourir! Mais voilà que nos plans ont été annulé par VSO à moins de 24h du départ pour des raisons de sécurité. Je ne conteste pas les alertes internationales mais j'aurais préféré les connaître avant l'achat du VISA, la réservation des hôtels, du guide-chauffeur, etc. J'en ai donc profité pour prendre ça relax. J'ai commencé un nouveau livre de Marc Lévy, la télésérie 24h saison 2, je me suis baigné, je suis allé au marché de Kaya et j'ai commencé à acheter mes souvenirs en prévision du départ (4 mois!!!).

J'ai tellement hâte de vous revoir!

2 février 2011

Bonne Fête Nathalie...

Pour la seconde fois, le blog de Nathalie n'est pas écrit par elle-même, mais par une personne de passage au Burkina Faso, le pays d'adoption de Nathalie. En effet, Caroline et moi (Renée) sommes venues au Burkina Faso pour célébrer la fête de Nathalie le 25 janvier (du même coup la mienne le 26 du même mois).

Nous sommes arrivées quelques jours avant la fête et heureusement car ici, une fête ça se prépare en grand... Une des amies de Nathalie, Edwige, a servi de chef d'orchestre de cette grande fête. En effet, tôt le matin elle est venue chercher Nathalie pour aller acheter la viande dans une boucherie puis elles sont revenues mettre le tout au frais et nous sommes reparties à pied pour faire les courses au marché du quartier de Nathalie. Quelle aventure, ce marché bondé, avec des vendeuses très colorées et des étales partout où l'on y retrouve diverses denrées locales.



Plusieurs personnes nous interpellent en criant «nassara, nassara», ce qui signifie blanc. Les gens sont très souriants et nous saluent.

Une fois le tout acheté, on revient chercher la viande chez Nathalie et nous prenons la direction de la maison d'Edwige, qui nous servira de cuisine pour les préparatifs.

Premier choc, les 5 kg de viande sont déposés dans un grand bac en plastique dehors au chaud, il fait près de 40 degrés Celcius, et nous voilà les mains dedans à couper en cubes tous les morceaux de viande. Est-ce nécessaire de vous mentionner l'omniprésence de nombreuses mouches autour de nous ???

Par la suite, la tradition africaine nous rattrape avec le pilonage des grains de poivre, du persil frais et des gousses d'ail. Tour à tour nous y allons, mais personne n'est aussi gracieuse qu'Edwige. Après elle y prépare la recette pour la marinade et dépose le tout sur le comptoir de la cuisine pour le reste de la journée à macérer...



Elle fait bouillir de l'eau et les fleurs de bissap pour en faire du jus, en y ajoutant du sucre.

Après est venu le temps d'éplucher les patates pour faire les frites et les chaudrons sont parties pour la cuisson des frites et des allocos, soit des bananes plantains frites. On y fait aussi des chips aux crevettes.

Finalement en fin d'apès-midi on fait les brochettes et la cuisson sur le charbon commence.

À la toute dernière minute on réalise qu'il manquera de chaises pour la réception, mais pas de problème on en loue une vingtaine, incluant la livraison.

Caroline et moi allons gonfler les ballons que nous avions apportés dans nos valises et sortons les cadeaux envoyés par les parents de Nathalie et ceux que nous lui avons achetés au Québec pour lui rappeler son coin de pays (Doritos, sauce à poutine, sauces pour les pâtes, sirop d'érables, etc.).

Le temps est venu de se préparer avant l'arrivée des invités, mais au malheur, il n`y a pas d'eau dans la douche !!! On se lave les cheveux dehors au boyau et avec un sceau pour le reste, vivement l'Afrique...

Vers 19h00, l'affluence commence chez Nathalie, les amis arrivent, seul ou par petits groupes, coopérants comme elle ou, majoritairement, des Burkinabés. Chose surprenante pour moi, les invités viennent avec des gens qui non seulement n'étaient pas invités, mais que Nathalie ne connait même pas...

Tout le monde se sert de l'excellente nourriture préparée à la sueur de notre front (du moins celui de Caroline et le mien, car pour les Burkinabés il fait un peu frais). Au plus fort de la soirée, nous devions être une trentaine chez Nathalie. Les derniers sont partis vers minuit. Nous devions sortir en boite (comme ils disent ici en parlant d'un bar), mais ous étions toutes très fatiguées... sortie remise.



Ce fut un grand plaisir de partager cette expérience avec Nathalie et nos deux fêtes ont été un franc succès sur toute la ligne. Quelle bonne idée nous avons eue de se retrouver ici pour cette occasion.

Le reste du voyage a été tout aussi mémorable que cette journée.

Merci pour ces belles retrouvailles au Burkina Faso et Nathalie continue ce que tu as entrepris et reviens-nous avec des idées plein la tête pour changer le monde...

Renée