12 juin 2011

Retour au Québec

J'ai quitté le Burkina il y a environ une semaine. On m'avait prévenu que le retour serait difficile en raison du décalage horaire, de la température, de l'indépendance des québécois, de la surconsommation, du gaspillage, etc. On m'avait aussi dit que la relation avec mes amis serait différente: je les trouverais peut-être superficiels, on ne serait plus sur la même longueur d'onde, etc.

Heureusement, rien de tout cela ne s'est avéré vrai! Je n'ai aucunement été victime du décalage horaire, j'adore prendre des marches à l'air frais, les gens sont gentils, j'ai rapidement embarqué dans le mode consommation en m'achetant une voiture 2 jours après mon arrivée et j'aime mes amis et ma famille plus que jamais. J'adore le Québec et j'ai l'impression de tout apprécier 1000x plus qu'avant. Reste à voir si la nostalgie va me rattraper une fois la lune de miel passée...

Bref, j'ai adoré mon expérience mais je suis heureuse d'être de retour parmi les miens.

31 mai 2011

1 semaine

Le décompte est maintenant commencé: il reste 7 jours avant mon retour au Québec!!! J'ai terminé mon travail vendredi (j'ai eu droit à un pot d'aurevoir et pleins de cadeaux!) et j'ai rencontré VSO pour le bilan de fin de mandat. Il ne me reste maintenant qu'à profiter de mon temps libre pour faire les derniers aurevoirs, faire de la piscine sous le soleil, prendre des photos, avoir une manicure et une pédicure, manger des fruits frais, magasiner des souvenirs, etc. Je suis vraiment prête psychologiquement à rentrer. Quand je pense aux personnes que je vais revoir, aux activités que je pourrai refaire (restaurant, magasin, cinéma, randonnée pédestre, épicerie, etc) ou aux produits de luxe que je pourrai acheter (magazine, crèmes, parfum, etc), je ne peux tout simplement pas m'endormir le soir tellement je suis énervée.

Dans les derniers 18 mois, j'ai appris à découvrir un pays que je ne connaissais pas du tout mais qui mérite grandement d'être connu. Ce que j'ai le plus apprécié est le fait qu'il ne semble jamais y avoir de problème. Tout s'arrange tout seul! Je ne vivais presque jamais de stress. J'ai eu rapidement l'impression de faire partie d'une grande famille. Les gens sont très accueillants et pas seulement avec les étrangers, entre-eux aussi. C'est très facile de s'intégrer quand on prend la peine de sourire et de saluer les gens. Fait très admirable, les burkinabé sont habitués à tout partager, même quand il y a peu. On aurait avantage à prendre leur exemple dans plusieurs situations. Je n'oublierai jamais le sourire des enfants qui criaient et courraient pour venir me saluer. Ils partaient toujours ma journée du bon pied.

Mon expérience au Burkina m'a permis de rencontrer des personnes formidables que je ne nommerai pas ici car la liste serait trop longue. Merci à toutes ces personnes qui ont enrichi mon séjour. Merci aussi à toutes les personnes qui m'ont encouragé et soutenu à distance dans mon projet. Vos emails étaient ô combien réconfortants. J'ai tellement hâte de vous revoir.

23 mai 2011

Atelier de formation pour les pharmaciens d'hôpitaux

C'est avec plaisir que j'ai pu représenter l'hôpital pédiatrique Charles-de-Gaulle à un atelier de formation pour les pharmaciens d'hôpitaux du Burkina. La rencontre débutait à 8h30 à Koudougou (3ème plus grande ville du Burkina située à environ 1h de route de Ouaga) alors nous sommes partis à … 8h30 de Ouaga. Vive l'heure africaine! Une dizaine de pharmaciens étaient présents pour discuter de pharmacie hospitalière (superviser toutes les étapes du circuit du médicament), de pharmacie clinique (soins pharmaceutiques) et du comité du médicament (comité de pharmacologie).

Ce qui est pour moi le présent de la pharmacie représente l'avenir de la pharmacie pour les pharmaciens burkinabé. J'ai l'impression d'assister à la naissance de la pharmacie clinique, de la dispensation individuelle nominative et aux débats pour justifier que le pharmacien n'est pas seulement un vendeur de médicaments, qu'il peut effectuer des économies à l'hôpital, etc. J'ai fait plusieurs allusions à mon expérience québécoise en rappellant toutefois que les moyens financiers et humains sont très différents. On a tellement un bon système de santé! Ici, il n'y a pas d'assurance-médicament. Les consultations, les soins médicaux, le matériel utilisé et les médicaments sont payés à la pièce. Une grande proportion de la population ne travaille pas. La famille du malade doit donc se rassembler pour trouver l'argent et ensuite courir dans les pharmacies d'officine pour honorer les ordonnances. Comment disponibiliser les médicaments avec tous les problèmes de recouvrement? J'ai appris que les normes burkinabé suggèrent minimum 1 pharmacien + 1 ATP pour les hôpitaux avec plus de 30 lits et plus de 3 services spécialisés et minimum 2 pharmaciens et 1 ATP pour les hôpitaux à plus de 100 lits. C'est nettement insuffisant selon moi. Et on leur demande de s'occupper de l'approvisionnement et du stockage, des préparation magistrales (telle que la fabrication d'eau de javel), de la stérilisation, de la pharmacie clinique, de la pharmacovigilance et du contrôle de la qualité. Ouf! Ce n'est pas le travail qui manque!La nouvelle mode est de parler de dispensation nominative individuelle : préparer les doses de médicaments pour chaque patient à partir d'une ordonnance médicale analysée par le pharmacien. Cela crée beaucoup de craintes. Par où commencer? Est-ce que cela prend des compétences supplémentaires? Doit-on absolument avoir accès au diagnostic et aux résultats de laboratoire? Comment vont réagir les médecins?

J'étais contente de constater que plusieurs pharmaciens sont motivés à faire rayonner la profession de pharmacien d'hôpital. J'espère qu'à ma prochaine visite au Burkina, je serai témoin de petits changements. Un pas à la fois, j'ai confiance qu'ils vont y arriver! Bonne Chance!

21 avril 2011

Retour au calme…

Depuis quelques semaines, des militaires se livrent à des actes de vandalisme pour revendiquer leurs conditions de travail, des commerçants incendient des immeubles gouvernementaux pour se venger du manque de support du gouvernement et des étudiants participent à de violentes émeutes. Pour tenter de désamorcer cette crise, le président Blaise Compaoré a annoncé la dissolution du gouvernement, le remplacement des principaux chefs de l'armée et l'instauration d'un couvre-feu à Ouagadougou. Depuis le 17 avril, les habitants de Ouagadougou devaient rester à la maison de 19h à 6h du matin.

Comme la situation s’est stabilisée, le couvre-feu est maintenant de 24h à 5h du matin pour quelques jours encore. Tout semble sous contrôle pour le moment. A défaut d’avoir la télé et la radio, mes amies, collègues de travail, VSO et l’ambassade du Canada me tiennent à jour sur l’actualité nationale. Retenez que je ne me sens aucunement en danger. J’espère seulement que les changements apportés au gouvernement seront positifs pour la population.

A bientôt (6 semaines !!!)

12 avril 2011

Arrestation de Laurent Gbagbo

Ceux qui suivent les actualités internationales se rappellent sans doute de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire du 28 novembre dernier. Alassane Ouattara affrontait Laurent Gbagbo.

Gbagbo, président de la Côte d'Ivoire depuis 2000, était l'homme du sud du pays, chrétien, prônant le contrôle des destinées du pays uniquement par les Ivoiriens nés de parents ivoiriens.

Alassane Ouattara, musulman, né dans un village du nord du pays de père ivoirien mais de mère burkinabée a dû se battre pendant de longues années avant d'avoir le droit de se présenter à la présidence du pays, un droit qui lui a été accordé récemment malgré une campagne de dénigrement qui a duré plus de 20 ans. On l'accusait d'être à la solde du Burkina Faso voisin et d'être le pantin de l'Occident et tout spécialement de la France.

Au premier tour, Gbagbo arrive en tête avec 38,6 % des suffrages exprimés, devant Alassane Ouattara qui en obtient 32,3 % et l'ex-président Henri Konan Bédié 24,6 %. Au deuxième tour, la commission électorale indépendante (CEI) déclare vainqueur Alassane Ouattara avec 54,1 % des voix mais le Conseil constitutionnel, entièrement nommé par le président en place, déclare que les résultats de la CEI sont invalides et annonce la victoire de Laurent Gbagbo. La représentante de la diplomatie de l'Union européenne, le secrétaire général de l'ONU, les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy considèrent pour leur part que le vainqueur de l'élection est Alassane Ouattara.

Depuis, Gbagbo refuse de reconnaître sa défaite électorale. Malgré l'isolement croissant de son régime sur la scène internationale, Laurent Gbagbo cherche à rester au pouvoir. Il interdit même la parution de journaux favorables à Ouattara. Plusieurs meurtres, cas de tortures et de mauvais traitements, arrestations et cas de disparitions forcées ou involontaires sont attribuables aux partisans de Laurent Gbagbo.

Hier, 14h, je reçois un appel de mon amie Edwige qui m'annonce toute heureuse que Gbagbo a été arrêté! Enfin, la crise ivoirienne est terminée! Tout le monde en parle! C'est la fête!

8 avril 2011

Retour au Canada

Départ de Ouagadougou le 6 juin 2011 à 22h30

Arrivée à Québec le 7 juin 2011 à 18h

31 mars 2011

Révolte des militaires à Ouagadougou

Depuis hier, en vue de prévenir tout trouble à l'ordre public, l'état burkinabé a imposé un couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin sur toute l'étendue du territoire national.

Voici l'origine de l'histoire: (tiré de Afrik.com)

Venu pour faire des travaux dans une cour d’habitation commune, un technicien en bâtiment de nationalité togolaise fait des avances à une femme qui se trouve être l’épouse d’un sous-officier. La courtisée aurait éconduit son soupirant sans que ce dernier ne voit ses ardeurs diminuer. Alors la dame, qui s’estime harcelée, d’en parler à son époux militaire. De concert avec ses frères d’armes et sa moitié, le militaire décide d’employer une méthode des plus humiliantes pour refroidir les élans de son rival. Il invite sa femme à accepter un rendez-vous de son prétendant dans un maquis, pour mieux le prendre la main dans le sac. Pris en flagrant délit de drague, le maçon n’échappe à la mort qu’après avoir accepté l’infamante alternative que lui laissent les militaires : repartir, tout nu chez lui, en traversant la ville à moto, en pleine journée. Le maçon porte plainte contre les militaires qui ont été reconnus coupables de coups et blessures volontaires sur un civil et d’attentat à la pudeur, par la chambre correctionnelle du tribunal de grandes instances de Ouagadougou, qui les a condamnés, mardi 22 mars, à une peine de 12 à 15 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

Depuis, les militaires rejettent les décisions de justice prononcées à l'encontre de leurs collègues. Ils ont manifesté pour exiger la libération de cinq des leurs condamnés par la justice. Suite à leur manifestation -au cours de laquelle les soldats ont tiré des coups de feu en l’air-, ils ont obtenu gain de cause. Emboîtant le pas à leurs frères d’armes de Ouagadougou, les militaires de Fada N'gourma ont également libéré un de leurs collègues condamné pour viol. D’autres manifestations similaires ont eu lieu à Gaoua dans le sud est du Burkina Faso, et a Ouagadougou, où les militaires ont encore tiré des coups de feu en l’air. Jusque là dirigée contre la justice et les civils, la colère militaire a désormais pris pour cible la haute hiérarchie militaire et les bonzes du parti au pouvoir.

Personnellement, je me sens en sécurité dans mon quartier. Je n'entends pas les coups de feu la nuit et je ne me sens pas menacée. VSO nous tient au courant des nouveaux développements chaque jour.

Don't worry!

21 mars 2011

Apprenti djembefola

Depuis 1 semaine, je prends des cours de djembé avec Louiselle. J'adore!!! Pour l'instant, on pratique les 3 principaux sons (basse, tonique et claqué) à l'aide de rythmes simples mais qui se compliquent de cours en cours. Notre professeur, César, est un vrai djembefola (joueur de djembé). C'est un passionné qui sait bien transmettre ses connaissances. Il n'hésite pas à chanter ou danser ou nous expliquer des coutumes traditionnelles pour nous illustrer toute la richesse de cet instrument de percussion originaire d'Afrique de l'Ouest.

9 mars 2011

Ma routine

« Nathalie! Nathalie! Nathalie! » crient les enfants lors de mon trajet pour aller à l'hôpital. Ca commence bien la journée, je suis instantanément de bonne humeur à les voir sourire et courir pour venir me saluer.

Depuis quelques jours, quand je longe le mur du service des grands enfants pour aller à la pharmacie, j'entends toujours une enfant qui dit avec sa petite voix d'enfant « ca va? ». Je ne la vois pas car il y a une fenêtre avec une moustiquaire et des planches de bois. Je lui parle un peu mais elle ne parle pas trop français et je parle très peu mooré. On ne se comprend pas mais ca me fait rire et ca la fait rire aussi. J'ai même eu un dessin cette semaine! Elle est tellement attachante! Ces temps-ci, je travaille au service des grands enfants. Ce qui m'intéresse particulièrement c'est le traitement du cancer chez ces enfants. Il y a surtout des néphroblastomes, des leucémies, des rétinoblastomes, des lymphomes de Burkitt et des lymphomes de Hodgkin. Je fais la tournée avec les médecins, je pose des questions aux internes et stagiaires. Je fais des recherches selon les besoins mais avec les coupures d'électricité qui nous privent d'internet, c'est pas facile. Je supervise aussi nos 10 étudiants en pharmacie (qui sont parfois à la cafétéria au lieu d'être dans leur lieu de stage!).

La semaine dernière, on faisait des journées continues (7h30-14h) car c'était le FESPACO: Festival Panafricain de Cinéma de Ouagadougou. Je suis allée au cinéma avec Edwige (une amie du quartier), Catherine (ma voisine ontarienne) et Said (un étudiant en pharmacie). Il y avait un long tapis rouge pour se rendre à l'entrée, on se sentait comme des stars. Il y avait beaucoup de blancs. Edwige avait l'impression d'être en Europe!

Ces temps-ci, on entend beaucoup parler des manifestations de Koudougou (3e plus grande ville du Burkina). Je ne connais pas tous les détails de l'histoire mais il paraît que 2 étudiants se sont un peu chamaillés dans une école. La fille a demandé le garçon en convocation au poste de police. Le garçon ne s'est pas présenté alors les policiers sont allés le chercher. Ils l'ont battu et l'étudiant est malheureusement décédé. Depuis, les étudiants du pays manifestent contre la police qui est trop brutale.

Voici donc mes dernières nouvelles. Au plaisir d'avoir les vôtres par courriel!

21 février 2011

My and Me


J’ai passé le week-end avec une nouvelle coopérante, My. Elle est originaire du Viêt-Nam mais vit depuis plusieurs années en Angleterre. J’avais très hâte de la rencontrer car dans une semaine, elle travaillera comme pédiatre à l’hôpital. Le week-end avait pour but de lui faire connaître son quartier, sa maison, de lui montrer comment prendre un taxi, où faire ses courses, etc. Je me suis vraiment sentie burkinabé! Je pouvais facilement répondre à ses questions sur la culture, la nourriture, le mode de vie. On s’est promené dans mon quartier et j’en ai profité pour lui présenter les gens que je côtoie depuis 4 mois. Les enfants, les boutiquiers, les quincailliers me connaissaient même par mon prénom. On a pu négocier des bons prix pour l’équipement de sa maison. J’espère qu’à son tour, elle pourra bien s’intégrer au quartier pour apprécier toutes les facettes de sa nouvelle vie burkinabé.

8 février 2011

Message de Caroline

Pour une autre fois, le blog de Nathalie a été écrit par une autre personne. C’est moi (Caroline) qui a le privilège d’alimenter cette page pour souligner notre passage (Renée et moi) au Burkina Faso. Par manque de temps lors de notre voyage, je le fais en différé. Comme vous l’avez constaté précédemment, nous avons décidé d’aller fêter les anniversaires de Nathalie et Renée au Burkina Faso. Nous avons profité de cette occasion pour visiter une partie du pays. Nos journées ont toutes été très occupées. Nous avons débuté notre séjour par des visites des sites situés autour de Ouaga: les crocodiles sacrés de Bazoulé, les sculptures de Laongo, le musée de Manéga et le village d’Edwige. Nous avons eu droit à un cadeau à son village soit une poule que nous avons ramenée vivante à Ouaga dans le coffre de voiture. Malheureusement, celle-ci est morte dans la nuit sans raison. Par la suite, nous nous sommes dirigés vers le sud avec Louiselle et Marty pour visiter la cours royale de Tiebélé et la ferme de Nazinga. La visite de la cours royale de Tiebélé a commencé par le fait qu’on ne peut accéder au site si l’on porte un vêtement rouge puisque cette couleur est réservée au roi. J’ai donc dû visiter le site avec une blouse par-dessus mon chandail. Avec la température, c’était un peu chaud mais sûrement moins que le chauffeur qui a dû se vêtir d’un chandail en coton ouaté à manches longues. Le site regorge de cases à terrasse décorées de différentes formes géométriques ayant comme fonction de protéger les gens. Les décorations sont de couleur noir, rouge ou blanc. À l’intérieur de ces cases, on retrouve une cuisine, une chambre et parfois un salon. Pour terminer, nous nous sommes rendues dans le secteur de Bobo-Dioulasso pour visiter la vieille ville, la mosquée, le village de Koro et les silures sacrés de Dafra.








Dans un autre ordre d’idée, voici ce qui m’a marqué pendant mon séjour. Les gens interpellent les autres systématiquement. En se promenant sur la rue, on entend un peu partout les phrases suivantes : Bonne arrivée…. Comment ça va? Les enfants vont crier nassara ou toubabou dans la rue lorsqu’ils voient un blanc. Pour moi, l’odeur caractéristique est celle du charbon le soir lorsque l’on se promène près des vendeurs de nourritures (poissons grillés, poulets, etc.) mais cette odeur peut contenir des richesses gastronomiques. Nous avons essayé les poissons grillés un soir et c’était un vrai régal. On note également la présence constante de poussière. Là-bas, ils disent que c’est la neige du Burkina. On ne peut vivre dans ce pays sans connaître certains petits problèmes comme des pannes d’électricité et d’eau. Comment pouvez-vous imaginer être dans un restaurant et commander de la nourriture à la lampe de poche? Pas d’eau dans la douche, alors on passe à la douche africaine. Dans le fond, comme ils disent ici y’a pas de problèmes avec ces petits inconvénients.

En terminant, j’aimerais remercier Nathalie pour son accueil, son organisation et son ouverture nous ayant permis de visiter ce pays autrement soit à travers les yeux d’une coopérante permettant ainsi de vivre le Burkina de façon différente en entrant en contact avec ces amis Burkinabés et d’autres coopérants. On s’aperçoit que ce pays commence à changer avec les jeunes qui désirent vivre autrement et accéder à une meilleure vie. De plus, j’ai constaté que le travail des coopérants n’est pas toujours facile, mais, je veux souligner leur travail et leur ténacité. Je leur souhaite bonne chance et bonne continuité.

J’ai hâte de te revoir Nathalie et félicitations pour ton engagement.

Caroline

Les vacacances sont finies

Déjà la fin des vacances...ca passe toujours trop vite! J'ai passé 10 jours avec Caroline et Renée, mes amies du voyage en Inde. Je laisserai à Caroline le soin de vous raconter nos aventures et quelques péripéties (pas toutes svp) sur le prochain blog.

Je devais ensuite passer 5 jours au pays Dogon (falaises de Bandiagara au Mali) avec Jolyanne, Melissa et Benoit. Ce site touristique est un des plus importants de l'Afrique de l'Ouest. En plus de ses paysages exceptionnels de falaises intégrant de très belles architectures, le site possède des traditions sociales encore vivantes. Selon certains guides touristiques, c'est une des 10 régions à visiter avant de mourir! Mais voilà que nos plans ont été annulé par VSO à moins de 24h du départ pour des raisons de sécurité. Je ne conteste pas les alertes internationales mais j'aurais préféré les connaître avant l'achat du VISA, la réservation des hôtels, du guide-chauffeur, etc. J'en ai donc profité pour prendre ça relax. J'ai commencé un nouveau livre de Marc Lévy, la télésérie 24h saison 2, je me suis baigné, je suis allé au marché de Kaya et j'ai commencé à acheter mes souvenirs en prévision du départ (4 mois!!!).

J'ai tellement hâte de vous revoir!

2 février 2011

Bonne Fête Nathalie...

Pour la seconde fois, le blog de Nathalie n'est pas écrit par elle-même, mais par une personne de passage au Burkina Faso, le pays d'adoption de Nathalie. En effet, Caroline et moi (Renée) sommes venues au Burkina Faso pour célébrer la fête de Nathalie le 25 janvier (du même coup la mienne le 26 du même mois).

Nous sommes arrivées quelques jours avant la fête et heureusement car ici, une fête ça se prépare en grand... Une des amies de Nathalie, Edwige, a servi de chef d'orchestre de cette grande fête. En effet, tôt le matin elle est venue chercher Nathalie pour aller acheter la viande dans une boucherie puis elles sont revenues mettre le tout au frais et nous sommes reparties à pied pour faire les courses au marché du quartier de Nathalie. Quelle aventure, ce marché bondé, avec des vendeuses très colorées et des étales partout où l'on y retrouve diverses denrées locales.



Plusieurs personnes nous interpellent en criant «nassara, nassara», ce qui signifie blanc. Les gens sont très souriants et nous saluent.

Une fois le tout acheté, on revient chercher la viande chez Nathalie et nous prenons la direction de la maison d'Edwige, qui nous servira de cuisine pour les préparatifs.

Premier choc, les 5 kg de viande sont déposés dans un grand bac en plastique dehors au chaud, il fait près de 40 degrés Celcius, et nous voilà les mains dedans à couper en cubes tous les morceaux de viande. Est-ce nécessaire de vous mentionner l'omniprésence de nombreuses mouches autour de nous ???

Par la suite, la tradition africaine nous rattrape avec le pilonage des grains de poivre, du persil frais et des gousses d'ail. Tour à tour nous y allons, mais personne n'est aussi gracieuse qu'Edwige. Après elle y prépare la recette pour la marinade et dépose le tout sur le comptoir de la cuisine pour le reste de la journée à macérer...



Elle fait bouillir de l'eau et les fleurs de bissap pour en faire du jus, en y ajoutant du sucre.

Après est venu le temps d'éplucher les patates pour faire les frites et les chaudrons sont parties pour la cuisson des frites et des allocos, soit des bananes plantains frites. On y fait aussi des chips aux crevettes.

Finalement en fin d'apès-midi on fait les brochettes et la cuisson sur le charbon commence.

À la toute dernière minute on réalise qu'il manquera de chaises pour la réception, mais pas de problème on en loue une vingtaine, incluant la livraison.

Caroline et moi allons gonfler les ballons que nous avions apportés dans nos valises et sortons les cadeaux envoyés par les parents de Nathalie et ceux que nous lui avons achetés au Québec pour lui rappeler son coin de pays (Doritos, sauce à poutine, sauces pour les pâtes, sirop d'érables, etc.).

Le temps est venu de se préparer avant l'arrivée des invités, mais au malheur, il n`y a pas d'eau dans la douche !!! On se lave les cheveux dehors au boyau et avec un sceau pour le reste, vivement l'Afrique...

Vers 19h00, l'affluence commence chez Nathalie, les amis arrivent, seul ou par petits groupes, coopérants comme elle ou, majoritairement, des Burkinabés. Chose surprenante pour moi, les invités viennent avec des gens qui non seulement n'étaient pas invités, mais que Nathalie ne connait même pas...

Tout le monde se sert de l'excellente nourriture préparée à la sueur de notre front (du moins celui de Caroline et le mien, car pour les Burkinabés il fait un peu frais). Au plus fort de la soirée, nous devions être une trentaine chez Nathalie. Les derniers sont partis vers minuit. Nous devions sortir en boite (comme ils disent ici en parlant d'un bar), mais ous étions toutes très fatiguées... sortie remise.



Ce fut un grand plaisir de partager cette expérience avec Nathalie et nos deux fêtes ont été un franc succès sur toute la ligne. Quelle bonne idée nous avons eue de se retrouver ici pour cette occasion.

Le reste du voyage a été tout aussi mémorable que cette journée.

Merci pour ces belles retrouvailles au Burkina Faso et Nathalie continue ce que tu as entrepris et reviens-nous avec des idées plein la tête pour changer le monde...

Renée

17 janvier 2011

Malnutrition

Apparence d'un nouveau-né à 6 mois, 6 kg à 18 mois...Je ne suis vraiment pas bonne pour estimer la taille, le poids et l'âge d'un enfant mais parfois, je constate vite qu'il y a un problème. J'ai passé mon vendredi après-midi avec la diététiste de l'hôpital. Une seule diététiste pour tout l'hôpital pédiatrique! Tous les enfants sont pesés et mesurés à l'admission. Elle s'occuppe des enfants malnutris (rapport poids/taille < 80%) et des enfants nés de mères séropositives pour prévenir la transmission mère-enfant.

J'ai pu réaliser à quel point les causes de malnutrition sont multifactorielles. Manque d'argent donc manque de nourriture pour la famille, mauvais choix des aliments qui sont souvent pauvres en calories, en protéines et en vitamines, manque d'éducation, pratiques culturelles et croyances non bénéfiques (l'enfant qui mange des oeufs deviendra voleur), grossesses multiples, sevrage précoce de l'allaitement, etc.

Après avoir fait un questionnaire sur les habitudes alimentaires de la famille, la diététiste suggère un horaire avec 6 repas/collation pendant la journée: banane écrasée, jus d'orange, soupe au poisson, tô, bouillie vitaminée, suppléments de lait infantil, etc. On ne fait plus manger l'enfant dans le plat familial mais on lui réserve une portion pour lui. La diététiste s'assure toujours que quelqu'un dans la famille peut gérer l'aspect financier qui est considérable pour remettre un enfant sur pied.

Tous les enfants doivent recevoir de la vitamine A, de l'acide folique et du fer, d'où l'intérêt de ma présence pendant les consultations.

C'était rassurant de voir l'évolution des enfants pris en charge alors qu'ils souffraient d'une malnutrition sévère et qui étaient maintenant bien potelés et en forme. Bravo aux diététistes du Burkina!