2 mai 2010

L'Amour!

Chaque fois qu'on parle de mariage, mes collègues de travail me disent que je suis la prochaine, elles espèrent ardemment que je vais marier un des leurs pour rester au Burkina ensuite. Je leur répond : « Inch Allah  (si Dieu le veut) », « l'amour n'a pas de couleur », « l'avenir nous le dira » ou de vagues réponses du genre. En réalité, à l'heure actuelle, je ne crois vraiment pas revenir au Canada avec un burkinabé. J'entends tellement souvent lors de la première minute d'une rencontre:

Mlle ou Madame?
Mlle
Je veux te marier et aller dans ton pays
Mais je ne te connais même pas et je ne t'aime même pas!
On va apprendre à se connaître et à s'aimer (!!!)

On a tellement pas la même vision de l'amour! Oui, il y a des mariages heureux mais il y a aussi des mariages par obligation pour être sûr d'avoir quelque chose à manger chaque jour. Il n'est pas rare de voir des jeunes filles mariés avec des tontons qui subviennent à leur besoins. Les catholiques ont 1 épouse, les musulmans jusqu'à 4 et la tradition animiste n'a pas de limite. Je ne suis pas prête à partager mon amoureux et c'est très difficile à comprendre pour eux!

Je dois faire très attention avec mes amis et mettre les choses au clair car j'ai l'impression qu'ils ont tous un petit espoir que je tombe en amour et que je les rammène au Canada. Hier mon ami m'a dit: « J'espère que tu vas penser à moi cette semaine ». Je lui ai dit: « Je pense à tous mes amis, pas plus à toi qu'à un autre ». Il était pas mal déçu.

C'est sûr que je ne m'empêcherai pas de vivre le grand amour s'il se présente à moi mais pour l'instant, je reste toujours méfiante car je ne connais jamais les sentiments et les objectifs réels de l'autre personne. J'ai toujours à l'esprit qu'il est possible d'apprécier la couleur de la peau et l'importance sociale que cela apporte plutôt que la personne avec ses qualités et ses défauts.

1 commentaire:

  1. Je te comprends tellement. C'est vraiment difficile de tisser des liens intimes, on met toujours les intentions en doute, et on a souvent raison. Mais... tout est possible!

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