30 juillet 2010

Quand j'ai rien à faire...

Quand j'ai rien à faire, je vais tout simplement marcher et je regarde, j'entends, je sens, je touche, je goûte. Je découvre toujours des nouvelles choses ou je fais des nouvelles rencontres. Je ne reviens jamais déçue.

Je regarde les hommes qui jouent aux damiers, les femmes en moto avec leurs belles tenues avec souliers et sacs à main assortis, les femmes qui portent leur bébé au dos ou les enfants qui portent leurs frères/soeurs au dos, les vendeurs de toute sorte sur le bord des routes (pain, légumes, électroniques, vêtements, soutien-gorge, etc.), les paysages dans les tons de bruns et verts, les ânes, les coqs, les chèvres qui se promènent partout, les camions surchargés, les poulets vivants sur les bicyclettes, les maquis avec 3 serveurs mais aucun client ou les dolotières avec une serveuse et 10 clients, les couturiers/tailleurs qui n'ont jamais de répit.

J'entends les enfants qui disent/crient/chantent « toubabous » sans arrêt jusqu'à temps que je disparaisse de leur champs de vision (même quand je répond, ils continuent). J'entends le klaxon des taximans qui sont sûr que j'attends un taxi parce qu'ici, c'est pas normal de marcher. J'entends de la musique, dès 7h du matin au maquis en face de chez nous. J'entends des enfants qui me demandent: « Si je vais en France, est-ce que je vais devenir blanche? » « Est-ce que ton papa a une voiture? » « Je veux te marier! »

Ces temps-ci, ca sent le maïs grillé. Les vendeuses en font cuire plusieurs sur une grille au charbon et ça dégage une bonne odeur de cuisson, presque brûlé. Ca sent bon!

Je touche à des tonnes de mains! Y'a toujours quelqu'un à saluer.

Je goûte à tout ce qu'il y a de nouveau, sauf les chenilles! Cette semaine, j'ai goûté à un petit fruit brun au marché. La vendeuse ne connaissait pas le nom en français. Ca goûtait un peu comme des dattes mais plus sucrés. C'est rare que c'est vraiment pas bon. Le temps du melon est arrivé. On dirait que les fruits sont meilleurs ici.

Quand j'ai rien à faire, je pense aussi. Je pense à tout ce que je ferai au Québec à mon retour: cinéma, magasinage, piscine, badminton, randonnée dans le bois, souper entre amis, lecture dans un café, 5-7 de filles avec cocktails. J'aurai sûrement le goût aussi de retourner au Burkina pour marcher et...rien faire!

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